L’application SAIP n’a pas fonctionné durant la prise d’otages de Trèbes

Ce vendredi 23 mars a été marqué par la prise d’otage de Trèbes dans l’Aude revendiquée par Daesh. L’attentat qui a fait trois morts et trois blessés a duré pendant de longues heures pour les victimes et leur famille mais aussi les personnes aux alentours. Cependant durant tout ce laps de temps, l’application mobile SAIP ( Système d’alerte et d’information des populations) n’a pas fonctionné, causant l’incompréhension des internautes.

Lors de premiers attentats de Paris contre Charlie Hebdo, le réseau social Facebook a lancé le renseignement « Safety-Check ». En conséquence, le gouvernement français a lancé l’application SAIP le 8 juin 2016. SAIP a connu depuis quelques bugs rédhibitoires qui sont revenus ce funeste vendredi 23 mars.

Après l’attentat de Nice c’est à Trèbes que l’application SAIP ne fonctionne pas

Depuis son lancement en juin 2016, l’application mobile SAIP développée par le Ministère de l’Intérieur enchaîne les couacs. Cela a commencé lors de l’attentat de Nice sur la promenade des Anglais où l’alerte émanant du logiciel mobile a été envoyée deux heures en retard. Puis, c’est en septembre 2017 que la problématique prend un nouveau tournant. Une alerte est envoyée à propos d’une prise d’otages aux Halles. Il s’avérera finalement qu’il s’agissait d’une fausse alerte. Or l’application SAIP a connu un nouveau dysfonctionnement aujourd’hui.

Lors de la prise d’otages de Trèbes, qui a duré trois heures, l’application mobile SAIP na pas bougé d’un cil au grand déssaroi des internautes qui ont vivement réagi sur Twitter. Même réglée sur un positionnement GPS à Carcassonne ou à Trèbes, la SAIP indiquait inlassablement « Aucun incident en cours ». Comment expliquer ces dysfonctionnement de la part d’une application mobile développée par le service public ? Un rapport des sénateurs datant du 7 août 2017 faisait étant de plusieurs problèmes comme le fait que le logiciel soit très énergivore et pas aboutie. A contrario, Facebook a mis en place son Safety Check ainsi qu’un dispositif de crise afin de pouvoir aider les victimes à proximité.